Les activités humaines

Agriculture

L'activité principale du site est l'agriculture avec 12 exploitants identifiés au maximum, pour une surface de 209,11 hectares déclarés à la PAC (74 % du périmètre d’étude).

Les cheptels sont exclusivement bovins, pour la production de lait et/ou de viande. La taille des exploitations est variable, allant de 115 ha à 46 ha pour des chargements moyens situés entre 1,1 UGB /ha et 0,7 UGB/ha. Sur les versants, certaines parcelles sont utilisées en parcours, en raison de l’abondance d’arbustes, fougères ou genêts, de la pente et de la présence d’affleurements rocheux. Non éligibles à la PHAE2 selon les critères départementaux, elles sont considérées comme « peu productives ». Certaines exploitations n’y font pas passer leurs troupeaux, d’autres les utilisent comme parcours ou comme étape entre deux pâtures plus conventionnelles. Les parcelles mécanisables sont pâturées, fauchées (le plus souvent deux fois par an) et amendées (chaux + azote chimique + azote organique). Les taux d’azote total vont de 125 UN à 90 UN voire 40 UN (organique + minéral).

Dans la vallée, le bocage est peu présent. Il s’agit principalement d’alignements d’arbres de haut jet s’étirant sur 16,6 km au total selon un maillage très lâche. L’entretien de la végétation sous les clôtures est mécanisé à des degrés divers, le recours aux herbicides n’étant jamais exclu. L’écobuage ne semble pas pratiqué. La prophylaxie des animaux est extrêmement variable d’une exploitation à l’autre, allant d’une vermifugation uniquement au regard des analyses coprologiques à une vermifugation systématique sur certaines catégories (veaux, génisses) ou encore à un traitement deux fois par an sur l’ensemble des bêtes. La moyenne d’âge des chefs d’exploitation concernés par le site Natura 2000 est relativement jeune (± 40 ans).

Globalement, pâturage et fauche permettent de maintenir des milieux ouverts ou semi-ouverts, fortement producteurs d'insectes. L'intensification des pratiques d'élevage, avec notamment l'augmentation du niveau de fertilisation des prairies (banalisation de la flore prairiale), des surfaces en cultures fourragères et du recours aux produits phytosanitaires (vermifuges, insecticides, herbicides) induisent de forts risques de diminution de la qualité générale du site : pollution des eaux, diminution de la production d'insectes, accumulation de molécules chimiques nocives dans les chaînes alimentaires, etc.

Natura 2000 devra aider au maintien (voire à la réappropriation) des pratiques d'élevage qui ont façonné jusqu'à aujourd'hui cet environnement rural diversifié et de qualité.

Dans la vallée, les exploitants ont à faire face à une population importante de sangliers, dont les dégâts aux pâtures semblent de moins en moins bien supportés. Une forte densité de Ragondins est également signalée de manière systématique, en raison des nombreuses galeries qu’ils creusent en rives de cours d’eau (fragilisation des berges pâturées). Enfin, le « rat taupier » (Campagnol terrestre) connaît également un de ses épisodes cycliques de pullulation, en cette année de rédaction du présent diagnostic. Il semble particulièrement bien présent autant sur les parcelles dans la vallée que sur les pâturages de versants.